lundi

ATHENES 4

26.02.2012

Athènes Athènes

Invraissemblable Athènes. Sur les ruines antiques d'une démocratie disparue des tags avec le sigle "Anarchie" partout, une odeur désespérée flotte dans l'air de la ville et "live fast die young" semble être au goût du jour, "ACAB : all cops are bastards" et des centaines de murs qui crient des slogans, des centaines de murs tout peinturlurés et des collages partout.
Repas populaire à Syntagma.

Des squares "libres" et autogérés un peu partout, des squats par centaines, des jeunes punk-anarchistes-engagés partout, des alternatives aux coins des rues s'avoisinent avec les centaines de policiers qui les dévisagent.  Il y a beaucoup d'alternatives au système monétaire dans ce pays en crise et en même temps beaucoup de misère, ce qui crée un paradoxe entre une chose nouvelle qui n'existe presque pas encore et la fin de l'ancienne qui crée des dégâts

Et c'est carnaval alors au milieu de tout ce paradoxe on croise partout des gens déguisés dans ces rues toutes colorées et je trouve ça très beau.
L'hospitalité est chose marquante ici. La mère et la grand mère de Ni m'avaient déjà prouvé à quel point "accueillir" était important pour elles mais je remarque qu'il en est de même pour presque tous. Chacun essaye de nous aider ici. Devant notre maison squat hier, P a trouvé un sac d'habits avec un écriteau dessus disant " on vous laisse ça avec notre coeur" et c'est vraiment représentatif de la mentalité ici. Nous avons si peu, partageons le.
Le bonheur ne peut être réduit en le partageant.

Nous avons a sortir des anciens schémas de pensées qui nous inculquent depuis toujours que "consommez rend heureux". Il n'y a pas de rapport entre argent et bonheur. Le consumérisme nous pousse à courrir derrière le bonheur, à en vouloir toujours plus, à ne jamais en être satisfait. Et il n'est pas si facile de comprendre celà, de briser nos vieux schémas.

Le bonheur est là, rien ne sert de lui courir après. Je ne nie pasqaue des familles entières se trouvent dépourvue de moyens vitaux. Je ne nie pas la depression qui s'accèlère. Je parle d'autre chose. Je ne parle que de consommation addictive, compensatrice, mensongère, pas de besoins.

Autre chose, ne croyez pas les médias, il n'y a pas que la violence, il n'y a vraiment pas que la violence. Il est bien arrangeant pour le gouvernement de ne parler que de la violence : moins de gens sortent pour les manifestations, les gens ont peurs des "anarchistes" et ne croient plus en un changement.
Ouvrons leurs les yeux, montrons ces alternatives qui fleurissent ici de partout, pour tenter de recreer sur les ruines antiques.  Ils tentent de diviser, comme toujours, soyons force d'unité.

Athènes l'imprévisible, comme des braises sur lesquels le vent peut souffler à tout moment, et nous, au beau milieu.







et cette image photographiée dans le quartier d'Exerchia pour illustrer les propos.

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