lundi

El arte es una cosa seria

El arte es contestatario por definición, el arte está ahí para dar un punto de vista, una visión del mundo. El arte no es del artista, es del que sueña, del que tiene esperanzas, del que tiene imaginación.

El arte "público" se prostituye en televisión, se vende como carne en publicidad, está envuelto en plástico como entretenimiento artificial .. pero ..

El arte resiste, el arte jamás morirá. Son los poemas, las canciones, las imágenes que han marcado nuestras vidas.

El arte debe bajar hoy a la calle. El arte debe salir del mero entretenimiento: de las galerías,  de los conciertos, teatros y cines. El arte debe abandonar sus privilegios, rechazar el arte elitista y sus miserias.

EL ARTE ES DE TODAS Y PARA TODAS

En nuestra sociedad, a menos que estés totalmente ciego, todo el mundo se da cuenta de lo absurdo de nuestro sistema bancario, de la crisis inventada por los bancos, de la manipulación política y mediática, del cambio climático, de la pérdida de esperanza, del cinismo... EL ARTE ES UNA COSA MUY SERIA: permite abrir la conciencia, repensar el mundo, despertar. El arte es uno de los últimos lugares donde podemos reflejar el mundo.

EL ARTE ES UNA COSA MUY SERIA

La (r)evolución no debería censurar a los artistas, no debería amordazar al arte en las manifestaciones bajo el pretexto de que "estamos haciendo algo serio". Nosotros estamos creando el mundo del mañana, eso no podemos olvidarlo. En eso, todos somos artistas.
Por supuesto que es un desafío muy serio, por eso que tenemos que involucrar a la sociedad en todos los niveles de expresión.

Payasos, actores, directores, pintores, diseñadores, músicos, titiriteros, grafiteros, escultores, poetas y escritores como vosotros, que garabateáis en una esquina del cuaderno sin buscar la gloria, ¡salid a la calle!
El gris es el color del poder. Nosotros sabemos imaginar, sabemos soñar, todos nosotros somos artistas.

Sal a la calle y protesta con tu instrumento, con tus pinceles, tu nariz roja, tus palabras, tus pasos de baile y tus ideas creativas y revolucionarias. Coge lo que quieras, tú ya sabes cómo crear, ya sabes cómo imaginar un mundo mejor, cómo soñar. No dejes que nadie te diga que el arte no es una cosa seria.

"Los espacios del Arte pueden alejarnos del miedo y cuando se tiene menos miedo, se es menos malo"  Jean-Luc Lagarce

"Una sociedad, una ciudad, una civilización que renuncia al arte, renuncia al riesgo"
Jean Luc Lagarce

"Hay que soñar la revolución, no basta con construirla"  Pierre Boulez

"La sombra demanda convertirse en luz"  Víctor Hugo



L'art est une chose sérieuse

L'art est une chose sérieuse.

L'Art a un rôle contestataire de par sa définition, l'Art est là pour donner un point de vue, un regard sur le monde. L'Art n'est pas aux artistes, l'Art est à celui qui rêve, l'Art est à celui qui espère, l'Art est à celui qui imagine.


L'Art "public" est à la rue, prostitué, à la télé, dénudé sous néons, vendu en chair à publicité, l'Art est emballé dans du plastique estampillé divertissement... mais...


l'Art résiste l'Art ne pourra jamais mourrir, il est ces poêmes, il est ces peintures, ces musiques et ces images qui ont marqué nos changements d'époque. 


L'Art se doit de prendre position AUJOURD'HUI dans la rue. L'Art se doit de sortir du divertissement, se doit de sortir des galleries, des salles de concerts, et des théâtres et cinémas, se doit de sortir des privilèges, refuser tant ses bassesses que ses hauteurs.


L'ART PAR TOUS ET POUR TOUS


Dans notre société ou, à moins d'être totalement aveugle, tout le monde remarque l'absurdité de nos systèmes bancaires, de la crise inventée par les banques privées, de la manipulation politique et médiatiques, du dérèglement du climat, de la perte de l'espoir, du cynisme ambiant... l'ART EST UNE CHOSE TRES SERIEUSE, il permet d'ouvrir les champs de la conscience, de repenser le monde, de se réveiller, c'est un des dernier lieu ou il nous est donné de réfléchir le monde.


L'ART EST UNE CHOSE TRES SERIEUSE. La (r)évolution ne doit censurer les artistes et ne doit pas musler l'Art en manifestation, sous pretexte que "nous faisons là une chose sérieuse". Nous "créons" tous le monde de demain, ne l'oubliez pas. En celà nous sommes tous des artistes.


Oui, biensûr, nos contestations sont choses sérieuses, et c'est pourquoi nous nous devons de faire participer tous les niveaux d'expressions de nos sociétés.
Clowns, acteurs, metteurs en scène, peintre, déssinateurs, musiciens, marionnetistes, graffeurs, sculpteurs, crieurs de rues, poetes écrivains et toi aussi qui gribouille dans un coin de carnet sans rechercher la gloire, DANS LA RUE.


Le gris leur appartient. Nous, nous savons imaginer, nous savons rêver, nous sommes tous et toutes artistes.

 

Dans les rues, aux prochaines manifestations et occupations avec ton instrument de musique, tes pinceaux, ton nez rouge, tes mots, tes pas de danse et tes idées contestataires créatives et révolutionnaires. Emmène tout ce que tu veux, tu sais créer, tu sais imaginer un monde meilleur, tu sais rêver. Ne laisse personne te dire que l'Art n'est pas une chose sérieuse.

"Les lieux de l'Art peuvent nous éloigner de la peur, et lorsque nous avons moins peur, nous sommes moins mauvais" Jean-Luc Lagarce
« Une société, une cité, une civilisation qui renonce à l'art , renonce au risque » Jean Luc Lagarce

« Il faut aussi rêver sa révolution, pas seulement la construire. » de Pierre Boulez

"L'ombre demande à devenir Lumière" Victore Hugo

mercredi

Madrid : chronique de manipulation des masses

Salut à tous,

Des nouvelles donc, à chaud, de Madrid. Je vais bien, déjà.


Hier fût l'appel à occuper le congrès... Vous aurez pu le lire dans tous les médias, manifestation qui s'est finit dans un climat de violence extrême.



 photo : Plaza Neptuna 25 septembre 2012

Maintenant un point important : tous les médias de masse (ou presque... libération et d'autres journaux alternatives semble un peu plus près de la vérité) manipulent ou sont eux mêmes manipulés...

Je m'explique par quelques sources que je trouve très juste :

http://boris-aubligine.blogspot.com.es/2012/09/analyse-de-manipulation-des-masses.html?spref=tw

Ici on peut voir que ceux qui ont tirés les bouteilles et les pierres sont tous des infiltrés.

Images qui seront utilisées plus tard par les médias pour expliquer les "affrontements" entre manifestants et force de l'ordre. Il n'y a pas eu d'affrontements sinon entre "police secète" et "police en costume"... puis une charge d'une extrème violence qui a laissé derrière elle 38 bléssés strictement NON VIOLENTS.









Le gouvernement espagnol comme celui grec avant lui tente d'insérer la violence dans les manifestations, celle ci sera utilisée par les médias, ce qui crée de la peur chez ceux qui regarde la télé ou lisent les journaux sans se méfier des informations reçues (normal.)

La peur empêche les gens de rejoindre la manifestation (alors que 2 tiers des espagnols supportent les indignés) et radicalise donc celle ci. La violence policière crée de la colère chez les manifestants qui perdent petit à petit leur message initial (changement de système, écroulement de la dette fictive, démocratie directe et participative).

Je l'ai vu de mes yeux en Grèce, à Athènes,le 12 février, lors d'une manifestation ENORME manipulée également par la police secrète qui a mis le feu à la ville (une tonne d'article vous seront donnés sur le net). Les autres manifestations qui suivirent furent désertes emplies de colère.

Le peuple espagnol doit prendre acte et apprendre sur comment il peut être manipulé.

Dans cet article :

http://gonzalodelacampa.wordpress.com/2012/09/26/25s-errores-y-aciertos-toca-aprender-pasalo/

qui nous invite à apprendre de nos erreurs on lira entre autres de retrouver nos réflexes non violents comme celui de s'asseoir au sol avant que la police ne charge, montrant aux médias du monde notre résistance "pacifique" et la violence employée par les forces de l'ordre et nous permettant en même temps de repérer les "lanceurs de bouteilles".






J'ai confiance dans le peuple espagnol, les articles critiques qui sortent en masse ce matin sur comment apprendre de la manif d'hier, et ceux sur la manipulation des masses me donnent de l'espoir. Je refuse de voir un peuple se faire manipuler et laisser une mobilisation aussi forte et aussi BELLE se faire tuer. Les indignés espagnols nous ont prouvés le 15 mai 2011 ou ils étaient 30  à la puerta del Sol et le 17 mai 2011 ou sont sortis spontanément 300 000 personnes dans les rues pour une démocratie directe, qu'ils étaient clairement éveillés.  Un an plus tard 200 000 personnes la plupart actives en assemblées de quartiers et engagées au jour le jour bien que de plus en plus démunies ressortaient pacifiquement dans les rues pour visibiliser cette conscience collective EN MARCHE.

Ce mouvement est vivant, plus que jamais, est fort, est digne est beau. Il nous reste à apprendre de nos erreurs et jouer à notre tour avec les médias en affichant encore plus clairement notre NON VIOLENCE active et nos revendications claires.

Voilà, à chaud, mes réactions. Aujourd'hui un des hastags (sujet) principal en Espagne est "Volvemos26s" (revenons le 26 septembre), et j'y retourne ce soir. Les conversations autour de moi parlent toutes de ça.

J'insiste encore plus aujourd'hui après le mail d'il y a deux jours sur le fait que nous sommes NOS PROPRES MEDIAS. Faites tourner ce messages à tous les vents, aux amis, aux amis des amis, sur facebook, twitter, en assemblées.

"Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie" Jacques Prévert

Ils peuvent couper nos fleurs, ils n'arrêteront pas le printemps.
La conscience collective présente aujourd'hui nous servira.
On continue. Seguimos.

vendredi

05.04 SYNTAGMA SQUARE

Ou cela va -t-il s'arrêter ?
La colère monte devant le parlement, place Syntagma à Athènes.

Le 04.04.2012 environ deux milles personnes se sont réunis place Syntagma à Athènes pour comémorer le suicide le jour même de cet homme de 77 ans en face du parlement.
Cet homme s'étant donné la mort par en laissant une lettre :

"Le gouvernement d'occupation de Tsolakoglou* a supprimé ma capacité de survie qui se basait sur une retraite digne que j'ai moi même payé (sans l'aide de l'état) durant 35 ans.
Compte tenu du fait que mon âge ne me permet pas de réagir individuellement de façon dynamique (bien que si un autre grec prenait une Kalashnikov je l'aurais suivi), je ne peux pas trouver d'autre solution à part une fin digne avant d'être obligé de chercher dans les poubelles pour me nourrir.
Je pense que les gens sans avenir, vont un jour prendre les armes et vont pendre sur la place public de Syntagma les traitres, comme les Italiens l'ont fait avec Mussolini en 1945."

Autour d'un arbre en contrebas du parlement des centaines de bougies sont posées au sol et des messages sont accrochés à l'arbre et aux alentour.

Cette manifestation spontanée emplie de colère a commencé devant le parlement par des cris de personnes de tout ages, des cris de désespoir laissés sans réponse. La réponse fût donnée quelques heures plus tard  par des coups des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants. Une jeune fille est au sol, les yeux clos, une poignée de manifestants arrivent pour l'aider, parmi eux l'équipe sanitaire, présente sur place pour venir en aide aux manifestants blessés. Tous sont repoussés au début par la police qui ne prend visiblement pas cette histoire au sérieux. La colère monte, la jeune fille a les clos, certains hurlent qu'il lui faut de l'aide, l'équipe sanitaire est en colère elle aussi.
Les cris fusent les gens courent et la peur est montée chez une bonne partie des gens qui s'extraient de la manifestation, la colère prend le dessus chez d'autres qui s'emparent de pierres pour riposter aux violences policière. Le riot commence, la police riposte et provoque. La plupart des policiers sont très jeunes, une vingtaine d'années et on se croirait dans un jeu de "cap ou pas cap".  Plusieurs policiers font signes aux jeunes de lancer des pierres pour voir s'ils sont cap'. Provocation qui amplifie la colère de tous les manifestants. Pour finir, la police montre une bonne fois pour toute qu'elle est cap' et  repoussés jusque dans les rues de Monastiraki une centaine de manifestants se voit forcée de courir pour échapper aux forces de l'ordre qui les pourchasse. Pourquoi ? Pour un rassemblement commémoratif. Pour demander pourquoi, pour demander une réponse, pour hurler que ce système a assassiner cet homme.

Seuls sont restés une centaine de personne, pour la plupart âgées autour de l'arbre, lieux symbolique que la police n'a pas eu ordre d'attaquer. La manifestation s'est ternie après l'attaque des forces de l'ordre. La circulation a repris une demie heure après, le camion poubelles est venue ramasser les cadavres de bombes de gaz et les poubelles jonchant le sol. Une heure plus tard les passants ne pouvaient se douter de rien. Rien ne s'était passé.

Même scénario en beaucoup plus violent le 05.05.2012 ou environ mille manifestants se sont réunis spontanément place Syntagma aux alentours de 18H. La police cette fois n'a pas tardé à repousser les manifestants très violemment, en prenant même des initiatives personnelles de tabasser quelques personnes pour l'exemple, aux yeux de tous et des caméras (vidéo ci dessous). La peur est montée et une grosse partie des gens sont partis.



Arrestation publique au beau milieu de la rue commerciale d'Athènes :

Même scénario que la veille pour les vétérans qui se sont retrouvés à devoir reprendre la même rue et courir pour échapper aux forces de l'ordre qui cette fois avaient probablement eu l'ordre de semer la peur, encore plus que la veille. Les "delta" (police à motos) ont barrés la route à une partie des manifestants. Certains ce sont alors réfugiés dans le café le plus proche. La police est entrée dans le café donnant l'ordre aux manifestants d'en sortir. La plupart, effrayés, se plaquent contre le mur du fond. La police choisit treize personnes qu'elle sort manu militari du café et fait asseoir au sol en chaine les uns derrière les autres puis encercle. Arrestation publique au beau milieu de la rue commerciale d'Athènes. Un groupe de manifestants et journalistes se réunit alors autour des treize. La police fait "circuler" les touristes les promeneurs, intimide et effraye le reste des gens autour. Le message est clair "vous pouvez aussi être arrêté à n'importe quel moment et être mis au sol, menotté et emmené au commissariat sous pretexte que vous étiez là" Et celà marche, effectivement, les gens prennent peur, la police feinte de charger ceux qui restent à regarder la scène pour finalement embarquer les treize.

La police replie et le reste des manifestants en très petit nombre se redirigent vers la place Syntagma, lessivés.

 Les rues sont nettoyées aussitôt et la circulation reprend, les gardes reprennent leur balais chorégraphique devant le parlement et restent une centaine de personne devant l'arbre à pleurs.
Une centaines de personnes, dont beaucoup de personnes âgées qui se désespèrent.
Il se trouve qu'une personne que je connais personnellement a fait parti des treize  arrêtés. Française étudiant le droit à Athènes elle s'est retrouvée être dans ce café puis mise au sol et emmenée au commissariat avec dix autres personnes. Pour quels motifs ? Inconnus.

Devant le commissariat une trentaine de personnes et deux avocats attendent des nouvelles des treize arrêtées. "Pour le moment on ne sait pas si elle est là, on ne sait pas pour combien de temps ni pourquoi" nous disent les agents devant le commissariat, derrière les barrières (on n'entre pas dans le commissariat sans autorisation ici). Après une heure et demi onze sont libérés et deux attendaient encore lorsque j'ai quitté les lieux à minuit et demie.

La tristesse était de mise après cette soirée, tristesse qui se transformera sans doute demain en colère. Ou celà va -t-il s'arrêter ? Après avoir vu la hargne de la police et les décision personnelle de tabasser pour l'exemple tandis qu'en haut, sur le balcon du parlement regardent la scène des hommes en cravates, ces gens autour de l'arbre qui comprennent cette situation et ne s'en sentent probablement pas si éloignée, cette chasse aux immigrés quotidiennes pour les envoyer en camp de travail, cette misère qui grandit dans les rues, je me demande ou cela va-t-il s'arrêter ? La Grèce est en tous les cas le laboratoire de l'Europe.

Et bientôt, à qui le tour ?

Laura

mercredi

ATHENES 2012

l'Art pour quoi faire ? Les projets pour quoi faire ?

A la base il ya sans doute "ce besoin de consolation impossible à rassasier" qui s'accumule ou s’entremêle avec le besoin de reconnaissance. Est ce que j'existe ? Si oui, pourquoi ?

Il y a cette culpabilité banale chez beaucoup, cette culpabilité d'exister "pour rien" et le besoin de justifier son existence, de faire quelque chose, d'être quelqu'un, pour se placer par rapport aux autres, prendre un niveau, une hauteur sans doute...

A la base en fait il y a surtout cet égo qui ne veut pas crever et qui prend toute la place. Parce qu’habituée à toujours se positionner en inférieur face à certaines personnes et supérieur face à d'autres, parce qu'habitué à prendre position dans les conflits, à juger les situation, surtout accoutumé à se juger soi-même, à créer ses propres labyrinthes.

Et puis voilà, j'en suis là. Après plusieurs projets menés avec acharnement stress et perfectionnisme, me voilà là. Me voilà là avec ce gout amer qui arrive et qui me reste là en travers de la gorge et les questions qui surviennent comme des pics au coeur même de ce que je prenais auparavant pour acquis. C'est parce que je change vite en ce moment et je me laisse trimballer par tous ces mouvements. Je me sens un peu perdue et en même temps je sais que ce passage à vide est fait pour renaitre à nouveau et qu'il est essentiel.

l'Art social n'était il pas comme tout autre projet mené une quête de consolation, un besoin "d'être utile" une autre justification pour exister. Bien qu'en étant utile, il faut bien l'admettre, faisais-je ce métier pour cette reconnaissance ?

Autre question : pourquoi ai-je besoin de justifier mon existence ? De rentabiliser celle ci ?

Cette question s'applique à moi même aujourd'hui mais je ne crois pas être la seule dans ce cas, bien au contraire.
l'Art tel que je l'ai vécu jusqu'à présent me laisse sur ma faim avec un sentiment de frustration et l'envie d'en avoir toujours plus, l'impression de ne jamais être rassasiée par la reconnaissance qu'il m'apporte. Je décide de stopper. J'arrête tout et je respire.
Puis-je trouver une reconnaissance quelconque si moi même je ne me donne pas le droit d'exister ? Non, pour sûr. Et avec cette réponse autant de vieilles convictions que je trimballe dans ma caboche depuis un bon moment s'en sont trouvées désuètes de sens.

Bien sûr il y a cette balance à trouver entre faire trop, être trop impliquée entreprendre à foison et s'user autant physiquement que moralement et ne rien faire.

Je n'arrête pas tout mais beaucoup d'illusions et peut-être je me sens un peu perdue de les lâcher, mes belles illusions.  Aujourd'hui je décide de lacher un moment pour voir ce que ça me fait.
Je lâche l'Artgora, ce projet ambitieux et terriblement dur à organiser. L'Agora et les conflits de position dans l'organisation.

Je continue le projet dans la boutique de Teemu. Parce qu'il ne tient à rien, il n'exige rien et ne me donne aucune renommée et que ça me fait du bien.

Explication du projet :

Lieu : Metaxa, 4, Exerchiea, Athens. Une boutique qui donne sur la rue.

Projet : La question du jour. Tous les jours sur la devanture de la boutique je pose une question. Les gens passant devant la boutique peuvent prendre un papier, utiliser le stylo et inscrire une réponse qu'ils insèrent dans la boite prévue à cet effet.

Objectif : Amener des questions sur l'espace public, requestionner nos prises de positions, la réalités. L'objectif n'est pas que les gens répondent mais bien qu'ils se posent la question de répondre ou non, et qu'ils se posent la question posée. C'est une expérimentation, ce n'est pas une quête de résultat, c'est par curiosité, c'est pour voir ce qu'il se passe. Et il se passe des choses.

1ER JOUR : Choose yours

Everything can happen : 1
Nothing can happen : 2
Anything can happen : 2
What happens ? : 2
Anyway it happens. : 2

Nombre de réponses : 9

La question fréquente : quelle est la différence entre "Everything can happen" et "Anything can happen" ?

2EME JOUR : Free answer


Do you create your reality ?


- Reality is happening now. Hate or create ? This is the question (this is mine at least.)
- OUI
- Of course, who else ?
- Yes but not with my mind

3EME JOUR : Free answer

Do you love what you see ?

Une réponse uniquement que j'ai perdu.

4EME JOUR : Choose your symbol


triangle : 2
spirale : 6
rond : 0
carré : 0
rien : 0

Réponses : 9


Quelqu'un a échappé à la consigne en inscrivant la spirale et le triangle sur le même papier.

Fin de l'expérience après 4 jours.

Chacun peut tirer les conclusions qu'il veut des réponses et du fait que les gens répondent ou non à une question posée dans l'espace public.






Et puis je lâche tous mes projets et toutes mes attentes aujourd'hui. Je me sens complète, pas de problème de dualité.
Plus vers le corps et moins vers la parole. Assemblées égo blabla. Limites de celles ci.
Le buto le yoga loin devant, la recherche du quotidien à portée, la réadaptation du corps à des concepts plus saints que ceux imposés par la société.

En fait j'ai beau me dire que j'aimerai vadrouiller du nord au sud sans repasser par la France, quand je me rappelle que mon meilleur pote mon ami mon frère mon Beunio va être papa en juin je me dis qu'il peut y avoir le plus grand événement à l'autre du bout du monde en même temps, moi je serai en Bretagne avec mon neuveu dans les bras et mon pote à côté. ♥

Bonjour. J'apprends à être moi. J'apprends à me accepter mon égo. Je trifouille ma réalité. Comme toi. Aurevoir.



samedi

THINK OUT OF THE BOX.

En projet...

DO YOU LOVE WHAT YOU SEE ?
THINK OUT OF THE BOX.

Art'gora Athens 5 to 15 May
Every evening 11:00 pm until sunrise

What is it ?

It is 10 nights in a public space of meeting with artistic ways, made by everybody who want, for everybody who wants. The artistic way  to connect us with each other, with the unknown. 

For that the principe is easy, we take a place and we build things and perform together, it can be a draw, a song, an architecture, a dance, a poem, a thing, a puppet, a show, one game... We  try to imagine something to be together in a different way, we try to go out of the box.  We try.


What for ?

For asking questions. Why we would not do a step aside? Why do we build more walls that bridges? Why do we want something else? What are we waiting for? What is the serious way ? What is the normal way? What is reality ? How do we take a decision

Do you like what you see ?  

For one experimentation. For fun.   To  work together and find new ways to create and reflect, to ask our  views of the world, to meet differently, to enjoy and laugh at life,to create new common colours. Because making links between us make fear go away, because we deserve to ask our reality. 

To have the right to be strictly not sure of what we do. The right to try.


Who can participate ?

Everybody.  All participants are at the same level (horizontal structure) with no notions of superiority or inferiority: It is not about elitism, we wish  to make a space where people can meet and create - everybody can be an  artist! Come with questions, maybe you will not find a answer here, but come with answer and probably you will find more questions here.

How participate ?

Just  come along! In groups or on your own. With ideas or without. With  material or nothing. You put in common idea(s) and material and see what  happens, what emerges.

Where ?

Near of Agora's place, in a public space. The city is full of public spaces and possibilities! 


mail@mail.com
facebook : blablabla
twitter : @BlablaBla

jeudi

Le vent l'emportera



"Le palais des autres jours d'hier et demain, le vent l'emportera
tout disparaitra
pendant que la marée monte et que chacun refait ses comptes
j'emmène au creux de mon ombre des poussières de toi." Noir Désir

La nostalgie qui me gagne et le manque de mon chez moi. Je ne sais plus bien ce que ça signifie. quand je dis "chez moi". Je ne pense pas à mon appartement à Paris. Ce n'est plus ça, chez moi.  A croire que j'ai besoin d'en changer souvent... Chez moi... je ne sais plus bien ce que je fais ici des fois, ce que je vais faire en rentrant, souvent. L'étendue des possibilités est bien grande.

Et la vie qui me reprend juste après et puis je m'dis que c'est normal, que c'est quand on a mal et quand on chute souvent qu'on avance, alors, j'essaye d'accepter ce long moment de flottement, de vacuité. C'est ce qui ouvrira la porte à une nouvelle forme de conscience.

Et puis, si c'est si dur de travailler sur l'Agora, si les choses semblent bloquées dans un ancien moule, ce n'est pas par hasard.

Nous avons maintenant le communiqué en 5 langues et avec D nous nous sommes écorchés à le terminer le plus rapidement possible pour lancer la diffusion. Et la diffusion est lancée, depuis hier.








Pour ma part, je prend plus de temps pour moi, je cuisine, je flâne dans Villa Zografou (un squat magnifique) et je joue aux échecs, j'écoute Noir Désir... Et surtout, surtout surtout, je viens de finir 1984 de Georges Orwell, pour la dixième fois. C'est fou, ce livre est fou fou fou. Incroyablement éclairé et visionnaire. Lisez le ou relisez le, on y trouve toujours un sens différent selon les périodes de sa vie et son niveau de conscience.



Et avec Camille, une française rencontrée ici à Athènes, on aimerait lancer ça :

Art'gora Athens du 5 au 15 mai
Chaque soir de 23 à 36h


Qu'est ce que c'est ?

C'est une partie de nuit et artistique de l'Agora. C'est un espace de rencontre par le biais artistique, pour tous et par tous. C'est une façon de créer du lien entre chacun, de façon différente.

Qui peut participer ?

Tout le monde. Tous les participants sont au même niveau sans notion de supériorité ou d'infériorité. On ne cherche pas ici à faire de l'Art une élite mais un moyen de rencontre, ainsi ne sont pas juste conviés "les artistes", mais tous les artistes que nous sommes.

Comment participer ?

Vous venez en groupe ou bien seul. Vous venez avec une idée, beaucoup ou aucune. Avec matériel ou non. Vous mettez en commun idées et matériel, et vous voyez ce qui émerge.

Pour quoi faire ?

Pour trouver ensemble d'autres moyens de créations et de réflexions, pour changer d'angle de vue sur le monde, pour se rencontrer différemment, pour s'amuser de la vie, pour se réapproprier nos espaces publiques et créer de nouvelles couleurs communes.

Ou ?

A décider ensemble chaque jour après la dernière assemblée de la journée (aux alentours de 23h). Les lieux publics ne manquent pas et les places sont nombreuses.


Et la vie suit son cours, je veux continuer mes voyages encore et encore et je ne suis pas encore prête à rentrer.